Publié le 16 octobre 2019
La maison de la Belle Otero
La maison de la belle Otero. Découvrez son histoire...
La maison de la belle Otero
Demeure historique datant du XVIIe siècle, cette maison a été habitée par des bourgeois importants, dont Claude Lepage, seigneur de la Chapelle et valet de Garde-Robe du Duc d’Orléans, mort en 1704. En 1903, la Belle Otero, célèbre chanteuse et danseuse de cabaret et grande courtisane de la Belle Époque acquiert la maison. Elle y vivra jusqu’en 1911.
Il était une fois...Andrésy au début du 20e siècle
Au début du siècle, Andrésy abrite 1310 habitants. L’espérance de vie à l’époque atteignait en moyenne 41 ans. Andrésy séduit les parisien comme lieu de villégiature et de promenade du dimanche.... En 1892, Andrésy, Maurecourt et Conflans sont dotées de leur propre gare. L’arrivée du chemin de fer à Andrésy participe à la modernisation du village. Cette évolution est accompagnée de l’installation de l'eau du gaz et de l’électricité en 1894. La population parisienne profite de ces ouvertures pour voyager et découvrir les bords de Seine. Des restaurants, guinguettes s'y installent. Se développent alors de nombreuses infrastructures, notamment l'installation du téléphone en 1898. S'ensuit l'arrivée des premières automobiles. Parallèlement, la production agricole s’accroît : on y compte 203 exploitations agricoles. La vigne y est prédominante avec une production de 3 000 hectolitres par an. À partir de cette époque, de nombreuses célébrités viennent vivre dans la commune : Caroline Otéro, mais aussi l'écrivain Julien Green, le journaliste George Delamare. Entre 1904 et 1908, le manoir de Denouval fut construit par Pierre Sardou, fils du dramaturge Victorien Sardou. Et Marcel Allain écrivait à Andrésy les premiers Fantômas.
Sources : Un belvédère en Yvelines, Région Île-de-France, Somogy éditions d'art, Wikipédia, Club Historique d'Andrésy
Il était une fois...La belle Otero
Avant de devenir la Belle Otero, Agustina, née en en 1868 est la fille d’une pauvre paysanne, qui ramasse des pommes de pin dans la forêt de sa Galice natale pour les vendre comme combustible. Violée à l’âge de 11 ans, par le cordonnier du village, humiliée et montrée du doigt elle quitte le foyer familiale, et entame des années d’errance. Douée pour le chant et la danse, elle se produit sur les scènes des cabarets en Europe. Agustina devient sur scène Caroline, et joue à guichets fermés à Madrid, à Milan, à Berlin, à Londres Lisbonne et Barcelone. Elle monte à Paris en mars 1889. Et devient l’une des reines de la capitale, en étant fidèle à sa maxime « la fortune vient en dormant… à condition de ne pas dormir seule » !
Le prince de Monaco, Albert Ier, le prince de Galles qui deviendra le roi Edouard VII, le tsar Nicolas II, le roi des Belges Léopold II, le roi d’Espagne Alphonse XIII, le Kaiser Guillaume II et même l’empereur du Japon Mitsuhito, et bien d’autres encore...Tous ces rois, tous ces princes la couvrent d’or, d’argent et de diamants. Il y eut aussi un homme politique, Aristide Briand, l’un des rares amants de cœur de Caroline et un ami fidèle. Leur relation d’amitié a duré au moins vingt ans. Une vie emplie de mondanités et fréquente les hauts lieux de la vie parisienne, chez Maxim’s, Larue, Paillard, ou au Pré Catelan. Elle se rend plusieurs fois par an sur la Côte d’Azur. Mais La Belle Otero a une passion pour le jeu. En 1910, l’année où elle a perdu tant d’argent au jeu, Caroline a été obligée de revendre ses nombreux bijoux de valeur.
Elle se réfugie à Nice. Elle écrit ses mémoires publiées en 1926. Elle continue à jouer...et à perdre. La Société des Bains de Mer de Monaco se souviendra de ses années fastes et aidera financièrement la Belle Otero. Sur la fin de sa vie, Elle a encore toutes ses dents, pas de maladie particulière. Elle est seulement devenue un peu sourde. Elle fait souvent répéter lorsqu’on lui parle. Le 11 avril 1965, Caroline Otero meurt d’une crise cardiaque à 97 ans. Elle est enterrée à Nice selon ses souhaits.